• Texte intégral du premier appel adressé par le Secrétariat général du Front de Libération Nationale au peuple algérien le 1er novembre 1954

    PEUPLE ALGÉRIEN, MILITANTS DE LA CAUSE NATIONALE,

    A vous qui êtes appelés à nous juger (le premier d'une façon générale, les seconds tout particulièrement), notre souci en diffusant la présente proclamation est de vous éclairer sur les raisons profondes qui nous ont poussés à agir en vous exposant notre programme, le sens de notre action, le bien-fondé de nos vues dont le but demeure l'indépendance nationale dans le cadre nord-africain. Notre désir aussi est de vous éviter la confusion que pourraient entretenir l'impérialisme et ses agents administratifs et autres politicailleurs véreux.

    Nous considérons avant tout qu'après des décades de lutte, le mouvement national a atteint sa phase de réalisation. En effet, le but d'un mouvement révolutionnaire étant de créer toutes les conditions d'une action libératrice, nous estimons que, sous ses aspects internes, le peuple est uni derrière le mot d'ordre d'indépendance et d'action et, sous les aspects extérieurs, le climat de détente est favorable pour le règlement des problèmes mineurs, dont le nôtre, avec surtout l'appui diplomatique de nos frères arabo-musulmans. Les évènements du Maroc et de Tunisie sont à ce sujet significatifs et marquent profondément le processus de la lutte de libération de l'Afrique du Nord. ہ noter dans ce domaine que nous avons depuis fort longtemps été les précurseurs de l'unité dans l'action, malheureusement jamais réalisée entre les trois pays.

    Aujourd'hui, les uns et les autres sont engagés résolument dans cette voie, et nous, relégués à l'arrière, nous subissons le sort de ceux qui sont dépassés. C'est ainsi que notre mouvement national, terrassé par des années d'immobilisme et de routine, mal orienté, privé du soutien indispensable de l'opinion populaire, dépassé par les évènements, se désagrège progressivement à la grande satisfaction du colonialisme qui croit avoir remporté la plus grande victoire de sa lutte contre l'avant-garde algérienne.

    L'HEURE EST GRAVE !

    Devant cette situation qui risque de devenir irréparable, une équipe de jeunes responsables et militants conscients, ralliant autour d'elle la majorités des éléments encore sains et décidés, a jugé le moment venu de sortir le mouvement national de l'impasse où l'ont acculé les luttes de personnes et d'influence, pour le lancer aux côtés des frères marocains et tunisiens dans la véritable lutte révolutionnaire.

    Nous tenons à cet effet à préciser que nous sommes indépendants des deux clans qui se disputent le pouvoir. Plaçant l'intérêt national au-dessus de toutes les considérations mesquines et erronées de personnes et prestige, conformément aux principes révolutionnaires, notre action est dirigée uniquement contre le colonialisme, seul ennemi et aveugle, qui s'est toujours refusé à accorder la moindre liberté par des moyens de lutte pacifique.

    Ce sont là, nous pensons, des raisons suffisantes qui font que notre mouvement de rénovation se présente sous l'étiquette de FRONT DE LIBةRATION NATIONALE, se dégageant ainsi de toutes les compromissions possibles et offrant la possibilité à tous les patriotes algériens de toutes les couches sociales, de tous les partis et mouvements purement algériens, de s'intégrer dans la lutte de libération sans aucune autre considération.

    Pour préciser, nous retraçons ci-après, les grandes lignes de notre programme politique :

    BUT : L'Indépendance nationale par :

    La restauration de l'état algérien souverain, démocratique et social dans le cadre des principes islamiques.

    Le respect de toutes les libertés fondamentales sans distinction de races et de confessions.

    OBJECTIFS INTÉRIEURS:

    • Assainissement politique par la remise du mouvement national révolutionnaire dans sa véritable voie et par l'anéantissement de tous les vestiges de corruption et de réformisme, cause de notre régression actuelle.
    • Rassemblement et organisation de toutes les énergies saines du peuple algérien pour la liquidation du système colonial.

    OBJECTIFS EXTÉRIEURS:

    • Internationalisation du problème algérien.
    • Réalisation de l'Unité nord-africaine dans le cadre naturel arabo-musulman.
    • Dans le cadre de la charte des Nations unies, affirmation de notre sympathie à l'égard de toutes nations qui appuieraient notre action libératrice.

    MOYENS DE LUTTE :

    Conformément aux principes révolutionnaires et comptes tenu des situations intérieure et extérieure, la continuation de la lutte par tous les moyens jusqu'à la réalisation de notre but.

    Pour parvenir à ces fins, le Front de libération nationale aura deux tâches essentielles à mener de front et simultanément : une action intérieure tant sur le plan politique que sur le plan de l'action propre, et une action extérieure en vue de faire du problème algérien une réalité pour le monde entier avec l'appui de tous nos alliés naturels.

    C'est là une tâche écrasante qui nécessite la mobilisation de toutes les énergies et toutes les ressources nationales. Il est vrai, la lutte sera longue mais l'issue est certaine.

    En dernier lieu, afin d'éviter les fausses interprétations et les faux-fuyants, pour prouver notre désir de paix, limiter les pertes en vies humains et les effusions de sang, nous avançons une plate-forme honorable de discussion aux autorités françaises si ces dernières sont animées de bonne foi et reconnaissent une fois pour toutes aux peuples qu'elles subjuguent le droit de disposer d'eux-mêmes.

    La reconnaissance de la nationalité algérienne par une déclaration officielle abrogeant les édits, décrets et lois faisant de l'Algérie une terre française en déni de l'histoire, de la géographie, de la langue, de la religion et des mœurs du peuple algérien.

    L'ouverture des négociations avec les porte-parole autorisés du peuple algérien sur les bases de la reconnaissance de la souveraineté algérienne, une et indivisible.

    La création d'un climat de confiance par la libération de tous les détenus politiques, la levée de toutes les mesures d'exception et l'arrêt de toute poursuite contre les forces combattantes.

    EN CONTREPARTIE :

    Les intérêts français, culturels et économiques, honnêtement acquis, seront respectés ainsi que les personnes et les familles.

    Tous les français désirant rester en Algérie auront le choix entre leur nationalité et seront de ce fait considérés comme étrangers vis-à-vis des lois en vigueur ou opteront pour la nationalité algérienne et, dans ce cas, seront considérés comme tels en droits et en devoirs.

    Les liens entre la France et l'Algérie seront définis et feront l'objet d'un accord entre les deux puissances sur la base de l'égalité et du respect de chacun.

    Algérien ! nous t'invitons à méditer notre charte ci-dessus. Ton devoir est de t'y associer pour sauver notre pays et lui rendre sa liberté ; le Front de libération nationale est ton front, sa victoire est la tienne.

    Quant à nous, résolus à poursuivre la lutte, sûrs de tes sentiments anti-impérialistes, nous donnons le meilleur de nous-mêmes à la patrie.

    1er Novembre 1954

    Le Secrétariat national


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  •     
    Véritable antidote aux angoisses, aux déprimes, au stress et au mal-etre, le rire est sans doute l'une des meilleures thérapies.
    Savez vous que l'hilarité est avant tout un exercice musculaire qui met en action une 12aine de muscles du visage ?  Oui,  ceux des paupières, des lèvres, des pommettes -petit et grand zygomatiques- et du cou.  Un massage certain qui accélère la circulation au niveau des capillaires....le coeur s'emballe, il bat plus vite et les vaisseaux se dilatent : tout le système vasculaire est stimulé, une onde de choc se propage provoquant des contractions qui luttent contre la constipation et  accélèrent la production de sucs gastriques nécessaires à la digestion. Le diaphragme, lui, se contracte et augmente la quantité d'air qui pénètre dans les poumons ainsi que l'oxygénation du sang, avec la meme efficacité d'un sport intense ou....d'un acte sexuel passionné !
    Quand le rire se prolonge les jambes deviennent molles et l'on peut ne plus (attention !) controler sa vessie, le rythme cardiaque ralentit et la pression artérielle diminue (hypertendus marrez-vous !)
    Dans une situation stressante (comme les enterrements !) aprés un rire nerveux, le système nerveux central et les glandes endocrines produisent des substances relaxantes, les endorphines ou hormones du plaisir (une sorte de morphine naturelle !) dont l'action sur la douleur n'est pas négligeable.
     Les glandes surrénales ne sont pas en reste puisqu'elles secrètent les catécholamines, ces fameuses hormones, qui chassent l'anxiété (manu-militari !) et qui sont souvent impliquées dans le bon fonctionnement du système immunitaire et dans la lutte contre les inflammations articulaires. Et en plus si vous riez de bon coeur, dites adieu aux insomnies car la stimulation d'un neurotransmetteur, la sérotonine, influe sur la qualité de l'endormissement.
    La bonne posologie ? En thérapie individuelle ou collective....ne vous en privez jamais ! Ou trouvez ce remède ? Partout..... et n'importe ou...... il n'y a jamais de pénurie ! De plus il ne vous en coutera rien, il est gratuit, c'est pourquoi la sécurité sociale ne le rembourse pas.
    Maintenant que vous connaissez les effets étonnants du rire sur votre organisme riez, ........oui riez
    oui.....à gorge déployée ou jusqu'aux larmes.........surtout qu'il est irrésistiblement contagieux !!!!!!!

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  •      

         Candide votre « complainte » est subliminale. Vous avez exprimé en des mots ô combien révélateurs un comportement sociétal nouveau et inacceptable pour nous millions de femmes nostalgiques d'une époque révolue et toujours désireuses d'être encore courtisées avec des fleurs, de la poésie et des mots attentionnés qui peuvent encore faire chavirer nos cœurs. Incontestablement vous avez raison et c'est par cette écriture à la fois affinée et délirante, savante et intempestive que vous entreprenez de déstructurer un mythe nouveau tout en glorifiant une réminiscence précise de souvenirs incoercibles et de fantasmes qui greffent leurs incohérences sur des mirages. Nous vivons dans une société qui zappe les amours ou les hommes sont devenus insensibles à l'amour épistolaire et à l'amour tout court, au point que certaines d'entre nous en arrivent à regretter les Don Juan pourtant connus pour leur libertinage et leur pouvoir séducteur. Qu'est-il arrivé à l'homo sapiens ? Mon propos aujourd'hui n'est pas de critiquer ce que vous dites mais je viens plaider la cause de cet homo sapiens, je veux lui trouver des circonstances atténuantes, mais attention, je ne trahis pas mes sœurs pour autant, ce n'est que ma supplication pour un retour à la confiance et surtout pour essayer de restaurer un climat d'espérance afin de retrouver l'amour et pourquoi pas consolider l'attachement. Ne serait-ce pas à nous de décrocher pour trouver une ouverture pour sortir de l'impasse ? Demandons- nous, honnêtement, si les hommes n'ont pas des raisons de se sentir négligés. Certes, nous les avons soutenus et aidés à changer le monde, a le transformer, a faciliter nos vies en y apportant découvertes, confort et technologies. Cela a changé nos modes de vie et nous a changées aussi. Nous avons évolué dans nos mentalités nous ne sommes plus celles qui sont élevées de manière a n'être seulement sensibles  qu'aux besoins de l'homme et de le placer au devant de tout. Nous avons privilégié notre réussite sociale, nous avons gagné notre liberté, nous pouvons voter...quelque part nous leur arrachons leur masculinité ! Nous avons même perdu l'envie d'amour car le désir sexuel se dissout dans le souci, la tension d'esprit, le désordre des pensées dirigées tous azimuts. Certaines d'entre nous jugent même désuet le rôle de l'épouse dévouée. Oui, je crois que ce que nous sommes devenues leur fait peur, tellement peur qu'ils refusent de s'engager. Ils maitrisent l'art de l'éviter, ils valsent avec nos sentiments, la force de la passion qui dirige leur action étant souvent destructrice, mais en même temps constituant leur seule essence existentielle. Nous sommes accablées d'obligations, le temps nous manque cruellement, notre vie trépidante pleine de préoccupations nous fait manquer de temps pour aimer et aimer c'est entrer dans le temps gratuit, s'il n'y a plus de temps gratuit il n'y a plus d'amour. Notre comportement au fil du temps a « robotisé » les sentiments de ceux qui sont supposés nous aimer de mille et une façons, nous sommes devenues à leurs yeux des femmes objets qui véhiculent tout un univers de fantasmes auquel beaucoup ne peuvent résister et au lieu de s'encombrer de sentiments qui ne peuvent aboutir qu'à l'engagement, la plus part ne préfèrent

    voir dans cette femme objet qu'une jolie frimousse, une jolie paire de jambes, une jolie pair de seins.....une prise facile, un défi ou un dernier recours à consommer. Ils préfèrent de loin se cantonner dans l'ambiguité refusant une conclusion catégorique, et aujourd'hui les moyens de communication aidant, du virtuel au réel, la multiplicité des rencontres passe pour l'expression la plus « pointue » de la liberté. On signe la fin d'une relation avant même qu'elle n'ait commencée, on est mené par la girouette qui tourne selon le dernier vent qui souffle. Tout cela a abouti à la perte de confiance. « Je suis incapable d'aimer » disent beaucoup d'hommes. Une nouvelle forme d'impuissance. Il y a souffrance, c'est certain !

    Nous, ce que nous voulons c'est être aimée et former un couple, mais pourquoi la notion de couple est-elle indissolublement attachée à la promiscuité sexuelle ? Parce que l'émancipation de la « nouvelle » femme signifie que chaque sexe doit prendre en considération les besoins physiques et émotionnels de l'autre. Alors ils hésitent parce que nous réclamons l'amour, le vrai celui qui existe pour l'éternité, l'amour principe et fin de tout. Mais eux craignent beaucoup ce sentiment brutal qui fait mal telle une flamme qui s'enflamme sans bruler mais qui brule dans l'âme. Alors, ils érigent des obstacles ; le sublime n'est pas au programme de la rencontre quotidienne et l'émerveillement s'il arrive et persiste après des moments romantiques il fait très vite partie de souvenirs. Et ce sont ces souvenirs qui nous mettent une nostalgie qu'il faut bien se garder de prendre pour de l'espoir. Eh bien, exploitons les obstacles au lieu de les contourner. Plutôt que de nourrir nos pensées en nostalgie, pourquoi n'allons nous pas vers eux. Inversons les rôles, agressons- les avec nos demandes, nos attentes. Le mot femme n'a-t-il pas deux sens, la femme qui veut dire femme et la femme, femme d'un homme ? Soyons dans la plénitude totale de ce mot ! Mais attention que la société ne se méprenne pas, nous ne voulons pas défier les coutumes, mais juste corriger et modifier ce nouveau comportement qui s'érige en système social, non pas chez ceux qui aiment mais chez ceux qui désespèrent et ont le cœur vide. Nous voudrions annihiler ces attitudes néfastes. Rassurez vous ce n'est pas une révolte, n'avons-nous pas accepté, pour des siècles, les interdits et les prohibitions que notre culture nous impose ? Oui Candide vous avez  raison, vous qui savez exprimer avec fougue tous ces sentiments contradictoires de l'homo sapiens sans pour autant vous départir de votre inébranlable solidarité pour vos sœurs. Oui ensemble ouvrons leur nos bras, ce ne sera pas un combat perdu d'avance, ne restons pas prisonnières emmurées dans notre « dignité ».Allez, opération séduction tous azimuts !!!!!!!!!!!!!!!!

    Oublions la honte vécue comme une offense inadmissible, oublions leur égoisme qui entrave notre don de soi, oublions nos sentiments d'échec, oublions d'être la partenaire rejetée, oublions l'abus de formalisme ou de conformisme, oublions nos échéances de vieillissement.....oublions.....oublions....et oublions. Sortons- les de ce marasme, sortons- les de leurs doutes, sortons- les de leur mal-être, sortons- les de leurs hésitations, sortons- les de leurs cynisme, sortons- les de leur tergiversations, sortons même certains de leurs abstinences monacales, sortons- les du célibat qu'ils se sont imposés. Sans verser dans le dithyrambe, débarrassons- nous des archétypes surannés. Usons de notre charme manipulateur sinon de notre spontanéité meilleure que toute formule sophistiquée. Ne craignons pas de nous montrer complaisantes et déférentes, c'est tout à notre honneur mais ne devenons pas leur mère avec notre instinct maternel qui nous fait dorloter. Soyons attentives, ayons l'envie de tout partager, c'est primordial, usons de ces petits gestes qui donnent l'intensité à la vie de couple. Au lieu de leur reprocher leur manque d'imagination ou de désir, agressons-les de manière positive non dénuée d'amour et d'humour. Exprimons clairement nos désirs c'est la meilleure façon d'aboutir. Devenons des séductrices, n'avons-nous pas les armes pour ? Allons au devant d'une parade valorisante, nos atouts seront la féminité, la sincérité, l'authenticité, la sympathie, la pudeur, la sobriété mais aussi la sensualité. Trouvons les gestes qui créaient un sentiment de complicité et qui laissent aimant et aimé dans un état d'esprit propice aux délices d'une vie pleinement réussie.

    Oui, homo sapiens, sapiens..... vivons ensemble un amour qui n'a ni début ni fin, ni milieu ni point et qui est tout en un !

     Indéniablement, indubitablement, incontestablement, immanquablement et....inéluctablement nous sommes faites pour aimer et être aimées !!!!!!!!!!!!!

    Je terminerai en  citant Albert Camus : «  Il y a dans les hommes plus de choses à admettre que des choses à mépriser »


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  • Processus de défécation

    :

    1°) Position accroupie !

    et c'est déjà là que l'on s'arrête pour exprimer une stupéfactionévidente; qui de nos jours dans le monde "civilisé", s'accroupit pour déféquer ?Certainement pas les patients(es) que je vois , car ni les uns ni les autres, me disent se mettredans cette position pour déféquer, et cela n'est pas une question de culture, pas plus que de religion, il s'agit bien d'un phénomène de notre société qui par le biais des vendeurs de wc ,imposent plutôt qu'ils ne proposent des sièges considérés adaptés à nos besoins, mais certainement pas à ceux de notre système ano-rectal.

    HISTOIRE : L'homos Hérectus.

    De merveilleuses images cinématographiques ont reproduit très scientifiquement nos

    ancêtres leur corps et sa transformation, leur vie, à travers les ères, et les âges de notre

    planète.

    On les a vus se redresser, articuler de vagues sons gutturaux, traduisant une expression

    verbale, manger, dévorer, boire à même la rivière, grimper aux arbres pour y dormir en sécurité,

    on nous les a montrés en train de copuler, tout ce que l'être humain est supposé faire pour se

    maintenir en vie et assurer sa descendance, mais jamais, on ne nous les a montrés dans ses

    fonctions les plus indispensables, l'urination et la défécation.

    On ne les imaginera pas autrement qu'accroupis ! !

    Les producteurs, ignorant volontairement ces fonctions , ont bien traduits ce qu'elles

    représentent à nos yeux d'hommes civilisés : c'est sale , c'est moche ; ça sent mauvais !

    On ne montre pas ça, au cinéma ! Dans la vie : On en parle pas !

    La défécation est cependant par définition un acte naturel, de vidange du rectum.

    On en parle d'ailleurs très peu à son médecin , sauf quand ça va vraiment trop mal, jamais

    à l'entourage c'est vulgaire, et l'on ne sort pas de classe, du bureau, ou de table même si le besoin

    se fait urgent, au risque de se faire réprimander, de provoquer l'hilarité des autres, ou de se

    faire soupçonner de je ne sais quelle maladie sale ; alors, on se retient jusqu'à
    « peut plus ! », ce

    qui a pour résultat de fabriquer des générations de constipés chroniques.

    Dire de quelqu'un ou quelqu'une qu'il ou elle est constipé(é), suffit à classer l'individu en question ;

    Visage à allure d'anus, fermé, bien serré, constipé !.

    « Constipé »

    devient donc un adjectif péjoratif.

    A partir de là, le praticien que je suis, ne pose jamais à sa patiente la question : « êtesvous

    constipée » ? mais s'arrange pour en savoir plus qu'il n'en faut pour établir le diagnostique de

    constipation, sans avoir prononcé le mot fatidique qui l'aurait fait s'écrier « constipée,moi ! »

    Ailleurs.

    En Afrique , on mange bien , et on défèque bien , je me souviens d un documentaire sur la 5èmè 

    des gens simples vivant en dehors des villes, en brousse.

    « Les circuits » sont de simples restaurants, petites cahutes bien clôturées avec les branches

    de bananiers et ombragées délicieusement par les larges feuilles de ces mêmes arbres. Les

    « circuits » sont tenus par des veuves qui assurent ainsi leurs revenus , mais pour y aller il faut

    être accompagné, un blanc n'y entre pas seul.

     Ces petits paradis de qualité culinaire inoubliable, de la dorade géante, pêchée le matin cuite au

    feu de bois, à la vapeur, roulée

    dans les feuilles de bananier, et badigeonnée savamment d'un piment fait maison : un délice, sans

    oublier le manioc les
    « miondos »  ! Le repas dure plusieurs heures, entre tous lesplats confectionnés au dernier moment ;  recevaient quelques 4

    à 5 personnes, et cela toujours avec une bonne organisation conviviale.

    Et là, quelle ne fut pas ma stupéfaction de voir au cour du repas un monsieur se

    lever tout simplement , s'absenter quelques minutes, revenir, se laver les mains soigneusement au

    tuyau d'eau à l'entrée, se rasseoir , et reprendre la discussion le plus simplement du monde,

    tranquillement, sans autre forme de procès, si procès il y a !

    Il venait de se
    «soulager » ou plutôt de soulager son intestin , qui s'était sans doute

    manifesté.

    N'est ce pas là, une véritable sagesse que d'écouter le corps et ses besoins ? Tous ses

    besoins, car n'est honteux, que ce que l'on veut bien qui soit ainsi dénoncé, par une culture stupide

    et ignorante, mettant à l'épreuve chaque jour ce corps unique que nous possédons jusqu'à le

    maltraiter dans ses fonctions les plus archaïques, les plus bienfaisantes et les plus humaines.

    LE CORPS A SES BESOINS ! Il a ses raisons d'avoir besoin, cela est juste.

    La maltraitance a des degrés, et refuser à notre corps de subvenir à ses besoins au nom

    de
    « sacro-sainte éducation-culture , ça se fait, ça ne se fait pas » est un grave péché, toujours

    puni, un jour ou l'autre, dans les différentes fonctions malmenées.

    Revenons à la fonction : la défécation.

    Il va de soi que dans les bois on s'accroupie, et chez soi on s'assoit sur les toilettes

    comme si l'on se mettait à table avec quelques différences cependant, dont la principale est une

    question de temps. Pour déféquer il faut faire vite, une fois le pantalon
     baissé,

    laissant un postérieur nu, posé sur la lunette des wc, moitié assis, moitié debout, on se penche

    en avant, en arrière , on pousse jusqu'à perdre le souffle, pour ouvrir contraint et forcé cet anus

    récalcitrant, qui ne pense qu'à prendre son temps ! Ouf, c'est fait, ou à moitié......laissant un

    besoin insatisfait , un anus tuméfié,
    « abasourdi » par une telle maltraitance, lui, qui se veut

    bienveillant, sur simple relaxation après mise

    en condition.

    La condition. Qu'est ce que c'est ?

    Pour bien déféquer vous l'avez compris il faut :

    -une position adéquate

    -un temps suffisant

    -une poussée, accompagnatrice du besoin.

    Pousser, allez-vous vous écrier ? Qu'elle absurdité, alors qu'on ne fait que répéter aux gens de ne

    pas pousser !

    Question : Et vous, poussez-vous ? Allons ! étudiez-vous honnêtement, bien sûr, vous l'avouez,

    vous poussez ! rassurez-vous tout le monde pousse, mais là aussi il y a des degrés !

    Explications

    :

    ·

    Le besoin, c'est déjà une poussée , on l'appellera « la poussée réflexe ».

    ·

    Intervient « la mise en condition par la position accroupie.»· La poussée, accompagnatrice du besoin, salvatrice, bienfaisante, j'allais dire, jouissive !!

    La poussée volontaire isolée, est néfaste. La poussée volontaire active, doit être

    accompagnatrice de la poussée réflexe .

    Pousser, c'est satisfaire un besoin !..

    Etude de la position accroupie :

    · Dans cette position, il y a ouverture du détroit inférieur, pour s'équilibrer le tronc se

    penche en avant , ce qui étire les muscles postérieurs du tronc, lesquels retiennent le sacrum et

    le coccyx en arrière alors que les ischions partent en avant, la flexion des hanches sur le bassin ,

    entraîne les iliaques en rétroversion, l'abdomen est repoussé en arrière par la pression des

    cuisses, le rectum est mobilisé d'arrière en avant, ceci active le réflexe de défécation . Il s'agit

    là d'une
    contre-nutation importante, d'une délordose complète, nécessaire à la vidange rectale.

    Dans cette posture physiologique de défécation, l'ouverture du détroit inférieur atteint 130 à

    140°..

    Que les gens qui s'accroupissent pour déféquer lèvent le doigt ?

    Aucun !...

    Mais je ne suis pas sourd aux plaintes de mes patients(es), et si les wc à la turc sont

    rares, voire inexistants , j'entends des récits des plus cocasses au sujet de la défécation ; cela

    va des gens, souvent des femmes, qui pour ne pas avoir de contact direct avec la lunette des wc,

    (siège de tous les microbes connus et inconnus au bataillon) montent sur le siège des wc, se

    tenant tant bien que mal dans une position accroupie, en équilibre sur leur talons hauts, prêtes à

    chavirer de bord au moindre souffle ; pas question de faire dans cette position d'équilibriste, une

    respiration abdominale ample et sereine que j'appelle la respiration bienfaisante , la position ne

    s'y prêtant pas favorablement . Le réflexe de HERING BREUER est bien compromis dans cette

    situation.

    Les résultats sont de l'ordre de petites crottes pompeusement appelées score n° 1 sur

    l'échelle de BRISTOL.

    L'essuyage d'un anus cyanosé, arrache un cri sourd, presque muet à sa propriétaire qui

    sort plus vite qu'elle y était entrée, de ce lieu incommode et suspect !

    Oh ! là-là quelle gymnastique !! s'accroupir, debout, s‘asseoir, tout cela devient tellement

    compliqué, sans compter la perte de temps, trois bonnes minutes au plus.

    Et voilà que vous me parlez de prendre mon temps, de m'accroupir ...à mon âge avec ma

    gon-arthrose douloureuse, ma prothèse de hanche limitant mes mouvements , sans parler de mes

    chevilles qu'il y a bien longtemps, ne se sont pas pliées complètement, talons au sol.

    La position accroupie sur la pointe des pieds est inopérante, pour faciliter la défécation

    la délordose est obligatoire. Alors ?

    Et bien voilà : La leçon exonératrice.

    ·

    L'orientation des forces se fait selon la posture.

    ·

    La position se prend au niveau des appuis.· L'angle formé par les cuisses sur le bassin doit être inférieur à 90°

    Dans cette position l'ouverture de l'angle ano-rectal atteint 140 à 150° ce qui contribut

    largement à faciliter l'émission des selles, et une vidange rectale complète qui deviendra

    régulière, mettant à l'abri de la constipation distale avec tout son cortège de signes associés,

    urinaires, douleurs, fécalome, encoprésie, fuites anales pour rester optimiste.

    Alors mes amis a vos marques...

     (remerciements à Lucile P.)


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  •  L'apothicaire..
    « le pharmacien n'est plus ce qu'il était.. » voila ce que dise beaucoup d'entre vous. En Algérie, l'image du ‘vendeur' sans foi ni loi lui colle désormais a la peau, et pourtant connaissez vous le rôle du pharmacien d'officine ??? je précise parce que dans cette écris c'est de lui qu'il s'agit. Avant d'entamer mon récit, je me permets un petit rappel historique. Les apothicaires étaient les précurseurs des pharmaciens, ils préparaient habillement les médicaments et les drogues. Apothicaire vient du latin ‘apothicarus' qui signifie boutiquier, cela correspondait aux pratiques du 18 eme et 19 eme siècles, ou la ‘boutique' était l'élément qui différenciait l'apothicaire du charlatan de passage. Médecine et pharmacie sont très longtemps confondues, le médecin préparait et prescrivait le médicament. La pharmacie se sépare peu à peu de la médecine débute du 12 eme siècle avec l'officialisation des études médicales, libérant ainsi le médecin d'une tache (préparation de médicament) devenant trop contraignante dans l'exercice de sa profession. La formation de l'apothicaire au moyen âge, consistait au long apprentissage de tour de main nécessaire à la réussite d'une préparation. Apres 10 ans d'apprentissage, l'élève accède a ‘la maitrise' et cela a la suite de multiples épreuves dont la confection d'un ‘chef d'œuvre'. Au fil des années les responsabilités de l'apothicaire se voient accroitre, on citera par exemple la détention de drogues rares et prestigieuse, il verra ainsi sont statut s'élever à la fin du 15 eme siècle ou il est considéré comme un notable. Ce n'est qu'en 1777, que le statut de pharmacien est confirmé, il a ainsi l'exclusivité de la préparation, de la détention ; et de la vente du médicament. Le rôle du pharmacien dans une officine ne s'arrête pas à la délivrance des médicaments sur l'ordonnance, il associe a cette acte en plus du conseil : une analyse complète de la prescription et cela afin de déceler d'éventuels interactions médicamenteuse ou contres indications, pour cela il se doit au même titre que le médecin de faire son interrogatoire : femme enceinte, pathologies diverses, ou traitements en court... autant d'informations qui permette de suivre des malades qui sont de plus en plus nombreux a pratiqué l'automédication. En cas d'erreur de la part du médecin, il peut refuser de délivrer le médicament, il peut également modifier les posologies, avec l'accord préalable du médecin. Le pharmacien est le dernier chainon de la prescription médicale. Responsable du médicament qu'il délivre, il sait parfaitement qu'un médicament mal pris, peut entraver la guérison du malade. Quand le pharmacien insiste pour donner un traitement en entier, non, ce n'est pas pour vendre deux boites d'Amoxicilline au lieu d'une, un traitement antibiotique mal pris à de grave conséquence. C'est également le cas de certains adjuvent de traitement, qui sont parfois nécessaire pour une guérison totale, non, il ne veut pas vous vendre non plus la protection solaire pour se faire 1000 da, c'est juste qu'elle est indispensable lors de la prise de certain médicament. Arrêtons donc ces tergiversations concernant cette profession, ce n'est pas parce que certain n'ont pas de conscience dans l'exercice de leur fonction, qu'il faut remettre en cause l'existence de cette exercice !!! Je ne suis pas là pour juger mes confrères, je veux juste dissiper un tant soit peu le film qui la ternie.. Je vais finir en vous disant que je suis triste de constater qu'on réduit au statut de ‘‘vendeur'', celui qui au temps de LouisV fabriquait de ses main habile les remèdes curatifs qu'on disait « divin »....

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