• Le Monde du mercredi 20 juin 2000 relate en première page le témoignage d'une algérienne. Il s'agit de Lila Ighilariz qui fut torturée par l'armée française en 1957 après avoir été capturée par la 10ème division parachutiste stationnée à Paradou Hydra. Cette division était commandée par le Général Massu, et Bigeard était également présent.

    Bigeard est l'auteur d'un livre intitulé : "Le manuel de l'officier de renseignement". Ce document officiel a été publié par l'armée française et imprimé chez Lavauzelle, Boulevard Saint-Germain à Paris. J'ai eu personnellement ce livre entre les mains durant mon séjour sous les drapeaux en Algérie. Sur la couverture était portée la mention "Écrit au camp Jeanne d'Arc par le colonel Bigeard". Ce livre décrit avec autant de précision que de sadisme les méthodes de torture préconisées : la magnéto dite "gégène" qui produit du courant continu haute tension que l'on envoie par les parties génitales ou les mamelons des seins quand il s'agit de femmes. Lila a du connaître ce supplice ! Y sont décrit également le masque à gaz dans lequel on introduit de l'eau, la baignoire etc.

    Dans chaque place du territoire algérien, il y avait un "officier de renseignement", tortionnaire officiel entouré de son équipe de "Paras". Dans le Constantinois ou j'ai passé seize mois en 1959 et 1960, j'ai personnellement observé les faits suivants. A Telergma sévissait le lieutenant Durudaud, officier sadique qui "questionnait" en moyenne cinq personnes par jour. L'état dans lequel il les laissait scandalisait les gendarmes chargés de les interner ! Durudaud trouva la mort dans une opération de renseignement qu'il avait montée. Il a eu la légion d'honneur à titre posthume ! Dans la place d'Ain M'lila, le renseignement était l'affaire du Comte de Clermont, fils de Henri, Comte de Paris. Son "officine" était à un niveau supérieur à celle de Telergma quant aux nombre d'interrogatoires journaliers. Enfin, à Constantine, la ferme dite Ameziane, de sinistre mémoire, était un véritable camp de la mort où la torture était pratiquée de façon industrielle.

    La guerre d'Algérie a fait environ un million de morts du côté algérien, à comparer à 32 000 du côté français. Combien d'Algériens ont subi la torture ? Le silence est fait sur cette question, mais il y a fort à parier qu'une forte proportion du million de morts l'a subie, car une exécution sommaire et sans jugement suivait souvent la séance de torture.


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  • Une jolie sirène est assise sur son séant
    Face cachée par de magnifiques cheveux blonds et longs
    Se balançant au rythme des courants ,

    Ses yeux ont la couleur bleue du Nil
    Tout comme des perles, les larmes sont au bord de ses cils    
    Pourquoi es-tu donc si triste petite sirène?
    Peux tu nous conter ce qui provoque ta peine?

    Elle garde ses grands yeux baissés
    Elle a tant à dire mais ne sait par où commencer
    Elle esquisse un poignant sourire
    Et semble ne plus savoir quoi dire

    Et tout d'un coup elle éclate en sanglots
    Ses grosses larmes se perdant dans les flots
    En hoquetant elle parle de son océan
    Qui a perdu sa superbe d'antan

    Les poissons ne jouent plus avec elle, ils sont malades
    Même les eaux sont trop troubles pour des ballades
    Alors que les égouts s'y déversent
    Certains y jettent les détritus en averse

    Les fonds marins sont jonchés de ferrailles
    Il y a aussi plein de vieux filets de maille
    A l'eau se mélange les produits toxiques
    Et que dire de tous ces déchets de plastique


    Tous ces amas étrangers
    Sont un véritable danger
    La faune, la flore, le plancton se meurent
    Les poissons, les baleines, les dauphins ont peur


    Hommes de la terre
    Arrêtez....mais arrêtez donc cette guerre
    Pourquoi détruire l'océan et le polluer
    Pourquoi s'acharner à nous tuer

    Combien de temps tiendrons nous encore
    Nous sommes faibles, et c'est vous les plus forts
    Portez loin notre message
    Parlez de notre détresses à tous les sages

    A ceux qui sont encore de notre bien-être soucieux
    Dites leur combien nous sommes anxieux
    Dites leur que nous perdons tous nos repères
    Parlez...parlez.... de notre détresse solitaire

    Poubelle immense est devenu notre ocean
    Même ce fuel déversait par les tankers est gluant
    Mon océan  se meurt .....
    Mon océan pleure......

    Hommes de la terre faites un effort
    N'est-il pas temps de réparer vos torts !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!



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  • Dès la préhistoire, dès ces temps reculés, l'homme s'est montré capable de passer d'un continent à l'autre. Bien sur ce cheminement s'est accompli par les voies les plus aisées, d'île en île, sautant de la rive d'un détroit à l'autre.... Le fait demeure que l'homme, dès le début de sa prodigieuse aventure, est allé sur la mer. Ses premières motivations furent sans doute la recherche d'une nourriture plus abondante. Mais dés que son espèce se sédentarisa et que s'établirent les premières règles du troc, puis du commerce, l'élément aquatique joua un rôle capital.
    L'océan ne devint l'objet de l'intérêt scientifique de l'espèce humaine qu'au XIXème siècle, cependant, de façon ponctuelle des hommes se penchèrent sur le phénomène des marées. Il est dit que Galilée fut l'un des premiers à réaliser une étude remarquable sur les marées. Mais historiquement il parait  que ce fut le célèbre astronome Halley (c'est lui qui « inventa » la fameuse comète portant son nom) à l'origine de la première expédition vraiment scientifique sur l'océan. Dès lors, tout va très vite et, à la fin du XIXème siècle toute l'étendue marine du globe est reconnue.
    Pourtant, l'humanité a joué son destin sur les rivages d'une mer beaucoup plus modeste : La Méditerranée, « Mare Nostrum » des Romains et des peuples latins. Sur ces rives s'épanouirent les civilisations dont est directement issu notre monde moderne. La première qui fit de cette étendue liquide l'instrument de sa puissance fut la civilisation phénicienne. Les phéniciens fondateurs de Carthage étaient dotés de connaissances nautiques très supérieures à celles de leurs contemporains. Ils furent les premiers à naviguer en haute mer et les premiers à utiliser les astres pour s'orienter. Les grecs aussi jouèrent un rôle dans la découverte maritime de l'Antiquité. Mais Rome qui grandit, porte un coup décisif à la fière Carthage et à la Grèce. Peuple de soldats et de laboureurs, les Romains n'ont pas le sens marin de leurs prédécesseurs. Ils ne feront qu'entretenir les voies ouvertes, les plus rentables pour leur empire, mais ne se lanceront pas dans de nouvelles découvertes.
    C'est vers le VIIIème siècle qu'apparaitront de nouveaux conquérants venus du nord, les Vikings ou rois de la mer. Leurs drakkars les conduisirent à travers tout l'Atlantique nord !
    Parallèlement à cette activité nordique, l'océan Indien bénéficie de l'expansion islamique. Voyageurs et commerçants, les Arabes mettent à profit les sciences dans lesquelles brille la culture musulmane et qui se trouvent être les plus utiles à la navigation : mathématiques, astronomie, géographie. Ils établissent des comptoirs un peu partout et atteignent la Chine. De leur contact avec la Chine, ils retirent un double avantage, d'abord celui d'un commerce fructueux (la route de la soie) et héritent de la boussole, et bien sur le passage de cet instrument en Europe donnera un coup de fouet décisif aux découvertes maritimes.
    Enfin les navigateurs – Vasco de Gama, Diego Gomez, Albuquerque, Christophe Colomb....- engagés dans la course vers les indes fabuleuse sillonneront les océans et découvriront des terres nouvelles. Puis Magellan réalisera le premier tour du monde de l'histoire.
    Les routes océanes ont permis à l'homme de bouleverser entièrement sa connaissance du monde, en moins de deux siècles d'aventures. Mais tous ces efforts négligeront le « dedans » des mers, la pénétration de la troisième dimension.

    C'est au début du XIXème siècle que l'océan attirera l'intérêt scientifique : Anglais, Français, Russes, Américains, monégasques contribueront à la connaissance des océans, et depuis les recherches n'ont cessé de se multiplier pour le profit de l'humanité et chaque acquisition a un caractère international.


     

    Le XXème siècle restera, dans l'histoire de l'humanité, tout à la fois le siècle de la conquête de l'espace et celui de la conquête des profondeurs marines. L'océanographe Jacques Yves Cousteau inventa le scaphandre autonome, les caméras étanches, les propulseurs sous-marins, la soucoupe plongeante..... Autant d'innovations qui permettront des avancées importantes dans diverses disciplines telles que la biologie, la médecine, la prise de son ou le cadrage. Grâce à ces inventions, de nouvelles découvertes auront lieu dans les domaines de la physiologie de la plongée, la santé des mers et océans, sur la vie et les mœurs des poissons, les réserves nutritives des mers, l'archéologie des épaves et les techniques des pêches.

    L'aventure océane a été à la portée de l'homme depuis son existence. Le propre de la mer est qu'il ne doit pas tricher avec elle. La mer est généreuse et régénératrice. L'homme continuera son face à face avec, aller sous la mer n'est pas seulement le jeu de la découverte, l'homme qui ressort des fonds marins après une plongée est un homme renaissant. Tous les plongeurs vous le diront. Le miracle de la mer ne peut s'accomplir sur un être fermé, apeuré ou fatigué... Il faut  de l'audace et de l'ambition pour percer tous les mystères de l'océan.
    Donc, pour l'homme d'aujourd'hui et de demain, l'océan mondial reste un creuset immense et mouvant ou l'homme trouvera le terrain idéal à l'épanouissement de sa vocation planétaire.

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  • Chers amis internautes, je vous appel a reagir a cet evenement tragique et a la fois magique qu a vecu l algerie..

    Merci de me communiquer vos reactions a l adresse : sbimbof@gmail.com


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    Sexualité voilée

     

    Naomi WOLF

    Mis en ligne le 02/09/2008

    Pour les sociétés occidentales, le port du voile est une forme de répression de la femme et de suppression de sa sexualité. Mais la pub et les magazines laissent-elles les femmes plus libres? Une opinion de Naomi WOLF, Cofondatrice d'un mouvement américain pour la démocratie.

    Une femme couverte de noir de la tête aux pieds, portant foulard ou tchador, marche dans une rue européenne ou nord-américaine, entourée d'autres femmes en dos-nus, minijupes et mini-shorts. Elle passe devant d'immenses affiches sur lesquelles des femmes se pâment d'extase, se courbent en petite tenue ou s'étirent langoureusement, quasiment nues. Ce tableau pourrait-il être plus représentatif de l'embarras de l'Occident vis-à-vis des moeurs de l'Islam, et inversement ?

    Le corps des femmes est souvent au coeur des combats idéologiques, et l'islamophobie occidentale ne fait pas exception à la règle. Quand la France a interdit le port du foulard à l'école, elle a dénoncé le hidjab pour défendre les valeurs occidentales en général, y compris celles relatives au statut de la femme. Lorsque les Américains se préparaient à envahir l'Afghanistan, les talibans étaient diabolisés notamment parce qu'ils refusaient que les femmes se maquillent ou se teignent les cheveux. Quand les talibans ont été renversés, les observateurs occidentaux ont fréquemment constaté que les femmes avaient ôté leur foulard.

    Mais l'Ouest n'interpréterait-il pas de façon erronée les moeurs musulmanes, en particulier ce que cela signifie pour nombre de musulmanes d'être voilée ou de porter le tchador ? Sommes-nous incapables de voir nos propres marqueurs d'oppression et de contrôle des femmes ?

    Pour les sociétés occidentales, le port du voile est une forme de répression de la femme et de suppression de sa sexualité. Pourtant, au cours de mes voyages dans des pays musulmans, invitée à prendre part à des discussions dans des cadres strictement réservés aux femmes, j'ai appris que les attitudes des musulmans envers l'apparence et la sexualité des femmes ne se fondaient pas sur la répression, mais sur un sens aigu de ce qui relève du public et du privé, de ce que l'on doit à Dieu et de ce que l'on doit à son mari. L'islam ne nie pas la sexualité : il la canalise de façon très développée - vers le mariage, lien qui maintient la vie familiale et attachement qui consolide le foyer.

    Hors des murs des demeures typiquement musulmanes que j'ai visitées au Maroc, en Jordanie et en Égypte, tout n'était que réserve et pudeur. Mais à l'intérieur, les femmes musulmanes étaient tout aussi intéressées par l'allure, la séduction et le plaisir que les femmes partout ailleurs dans le monde.

    Chez elles, dans l'intimité conjugale, lingerie fine, mode élégante et produits de toilette abondaient. Les vidéos de mariage qu'on m'a montrées, notamment de la danse sensuelle apprise par la mariée (entre autres choses qui font d'elle une épouse merveilleuse) et qu'elle danse fièrement pour son mari, laissent entendre que la sensualité n'est pas étrangère aux musulmanes, mais plutôt que le plaisir et la sexualité, tant masculins que féminins, ne devraient pas être étalés de façon légère - et éventuellement destructrice - aux yeux de tous.

    En effet, nombre de musulmanes avec lesquelles j'ai parlé ne se sentaient pas soumises par le port du hidjab. Au contraire, elles étaient plutôt libérées de ce qu'elles ressentaient comme un regard occidental indiscret, bassement sexualisant et faisant d'elles un objet. La plupart de ces femmes m'ont dit en substance : "Quand je porte des vêtements occidentaux, les hommes me regardent et me voient comme un objet"; ou encore, "je passe mon temps à me comparer aux filles des magazines, modèles difficiles à suivre - et bien plus à mesure qu'on vieillit, sans parler des efforts déployés pour être le plus à notre avantage tout le temps. Quand je porte le foulard ou le tchador, les gens me voient comme une personne, non un objet : je me sens respectée". Certes, cette vision des choses ne correspond pas tout à fait au féminisme occidental, pourtant, on y retrouve un ensemble de sentiments correspondants.

    J'en ai fait l'expérience moi-même. J'ai porté un shalwar kameez et un foulard au Maroc pour me rendre au souk. La chaleur qui m'était témoignée était probablement due à la surprise de voir une occidentale ainsi vêtue, mais alors que je me promenais dans ce marché - les courbes de ma poitrine couvertes, la forme de mes jambes cachée, mes cheveux longs attachés -, j'ai ressenti une sérénité et un calme nouveaux. Dans un certain sens, oui, je me sentais libre.

    Par ailleurs, il n'y a pas que les musulmanes qui adoptent cette certaine vision de la sexualité. La tradition chrétienne occidentale l'a décrite, et même dans le domaine conjugal, comme immorale. L'islam et le judaïsme n'ont jamais évoqué la même séparation entre corps et esprit. Alors, dans les deux cultures, la sexualité est canalisée dans le mariage et la vie familiale est considérée comme une source de grande bénédiction, autorisée par Dieu.

    Cela explique probablement pourquoi les musulmanes et les juives orthodoxes décrivent non seulement un sentiment de libération grâce à leurs vêtements modestes et à leurs cheveux couverts, mais aussi un niveau plus élevé de jouissance sensuelle dans leur vie conjugale que la plupart des Occidentales. Quand la sexualité reste de l'ordre du privé et relève du sacré - et quand un mari ne voit pas sa femme (ni d'autres femmes) à moitié nue toute la journée -, au moment où tombe le foulard ou le tchador dans l'inviolabilité du foyer, l'intensité est au rendez-vous.

    Chez les jeunes hommes en Occident, qui grandissent avec l'imagerie pornographique et sexuelle à chaque coin de rue, la diminution de la libido est une épidémie croissante. Il est donc facile d'imaginer le pouvoir de la sexualité dans une culture plus modeste. Il est nécessaire de comprendre les expériences positives de femmes et d'hommes dans des cultures où la sexualité est régie de façon plus conservatrice.

    Je n'ai pas l'intention de dévaloriser la lutte des nombreuses femmes influentes du monde musulman qui considèrent le voile comme un moyen de contrôle exercé par les hommes. Ce qui compte, c'est d'avoir le choix. Néanmoins, les Occidentaux devraient reconnaître que lorsqu'une femme en France ou en Grande-Bretagne choisit de porter le voile, il ne s'agit pas nécessairement d'un signe de sa répression. Et, plus important encore, lorsqu'une femme choisit de porter une minijupe et un dos nu - dans une culture occidentale où les femmes ne sont pas si libres de vieillir, d'être respectées en tant que mères, travailleuses ou êtres spirituels et de faire fi du monde de la publicité -, il serait judicieux de réfléchir de façon plus nuancée au sens de "liberté de la femme".

     


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