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Par
sbimbof dans
comme elle dit elle! le
13 Août 2008 à 00:12
<?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" /><o:p> </o:p><o:p> </o:p>L'un des évènements vécus au sud que je n'oublierais jamais est l'histoire de ce moineau trouvé un après-midi juste devant le portail de la maison sans mouvement.
<o:p> </o:p> L'évoquer me fait rappeler le livre « Tazmamart » et celui qui l'a lu comprendrait toute la symbolique derrière un moineau pesant à peine quelque grammes, duveteux, ne ressemblant à rien d'ailleurs je l'avais pris pour une souris morte - et qui d'un seul coup transforme radicalement votre vie en apportant la lumière et la joie qui manquaient dans votre coin lugubre.
<o:p> </o:p>Ce fut une journée atroce avec ce que ramène la saison des vents de sable dans cet endroit où la poussière, une toute fine poussière rentre partout : elle est omniprésente même si l'on a bien calfeutré portes et fenêtres.
Elle vous envahit, vous avez plein les yeux, les oreilles et des grains à la bouche ; la chaleur aidant, vous n'avez rien d'autre à faire que d'attendre que tout cela cesse.
<o:p> </o:p>Je m'apprêtais à monter dans le 4X4 car invitée à dîner et soudain j'ai failli écraser ce que je croyais être une souris : mais la chose bouge ! Mon Dieu, j'ajuste bien mes lunettes pour mieux voir ce tas de duvets. Et soudain je réalise que c'est un moineau tombé du grand eucalyptus dressé devant la maison.
<o:p> </o:p>Le vent a été si violent qu'il l'a projeté de son nid qui se trouve à près d'une dizaine de mètres du sol.
<o:p> </o:p>Je voulais le prendre mais ma main tremblait : comment le prendre bien sans l'écraser et je lève la tête pour voir comment faire pour le remettre dans son nid. Impossible, l'arbre est immense tant en largeur qu'en hauteur et comment faire pour retrouver son nid ?
<o:p> </o:p>Le cœur serré je le ramène à la maison et là je réalise la responsabilité qui m'attend. Mais que mange-t-il, est ce qu'il boit et comment faire pour lui donner un certain confort.
<o:p> </o:p>Et par où commencer : faut-il lui aménager un nid ou le poser simplement sur un bout de tissu, a-t-il une patte cassée ? Il émet des tous petits sons à peine audible. Que je suis ignorante !
<o:p></o:p>Alors, je prends un carton, je place le moineau sur un tissu et je pars pour l'invitation à dîner non sans regret et inquiétudes mais déjà en retard.
<o:p> </o:p>Bien sûr, je raconte aux amis ma fabuleuse rencontre avec un petit oiseau qui vient de naître et qui veut squatter mon chez moi avec option B.B
( Bed and Breakfest !). Non mais, quel culot !!
<o:p> </o:p>J'écoutais à peine mes hôtes tout en piaffant d'impatience et dès mon retour, je vais directement voir la chose : et là je la prends dans ma grande main et je commence à la caresser. Doucement petit, bienvenu dans ta maison ; je suis ta seconde maman (Enfin, je vais essayer de l'être) et je te promets de te donner ma tendresse pour peu que le Bon Dieu te garde en vie ! Il paraît si fragile.
<o:p> </o:p>Maladroitement, je parsème naïvement quelques bouts de pain et un peu d'eau et je l'installe à côté du lit. Je le regarde longuement avant de m'endormir.
Bien sûr il n'a touché à rien puisqu'il ne sait pas comment se nourrir !! Alors, les jours suivants, je lui avais appris à ouvrir la bouche, je le nourrissais et la chose commence à prendre forme et à prendre de plus en plus de place dans ma main. C'est bon signe.
Le matin, il vient juste à côté de mon visage (Mon lit est posé à même le sol) et essaie de me toucher.
<o:p> </o:p>J'ai eu une peur permanente de l'écraser tellement il me suit partout, collé à mes jambes et le départ pour le travail est une déchirure quotidienne.
<o:p> </o:p>Un jour, j'ai failli l'écraser car il m'attendait juste devant la porte et j'ai failli lui arracher les pattes. En plus, il me donne des sueurs froides ce petit et puis il prend ses aises : il se ballade dans la maison et se soulage là où il veut ; faut croire que sa maman ne l'éduque pas bien.
Mais quel bonheur de le retrouver, je l'embrasse et je le caresse à ne plus en finir !
Ceci doit être un transfert d'amour ou un excès d'affection à faire pâlir un amant !
<o:p> </o:p>C'est vrai, je le concède,il est difficile de lui apprendre à devenir propre puisqu'il est sensé vivre à l'extérieur,à l'air libre et puis à côté du bonheur qu'il me donne, je suis prête à devenir sa femme de ménage. Passons, que ne ferait-elle pas une maman !
<o:p> </o:p>Comme un bébé, j'étais émue lorsqu'il avait commencé à marcher, lorsqu'il a commencé à gazouiller et moi, comme une groupie, je chante avec lui et le bonheur est enfin dans cette maison !
<o:p> </o:p>Il prend du poids, il devient un superbe moineau et comme pour les enfants, il a eu des bobos et un jour, il est tombé de la table et s'est cassé la patte. Impossible de le tenir en place !
<o:p> </o:p>J'ai ramené le médecin du coin qui l'a soigné mais sans espoir de le guérir. Il a commencé à boiter mais toujours vif et toujours amoureux de moi.
Collé à moi et heureux de recevoir mes caresses.
<o:p> </o:p>Puis un jour, je devais aller effectuer une mission au nord et pour la première fois de ma vie, j'étais déchirée entre le quitter et ne pas faire la mission. Quel dilemme !
<o:p> </o:p>Je vais voir le médecin en question en lui demandant s'il veut bien s'occuper de mon moineau en attendant mon retour ; Ce fut sans aucun problème et voilà que je le déménage le jour même de mon départ et je le quitte, le cœur serré et triste.
<o:p> </o:p>Au cours de la mission, j'appelle le médecin pour m'enquérir de ses nouvelles qui me rassure ; non, le petit se porte comme un charme ,ne t'inquiète pas.
<o:p> </o:p> Le vol a mis du retard et au lieu d'être sur place à 14H , c'est vers 18 H que je suis arrivée à la maison . Je pose mes bagages et direct le médecin pour retrouver mon petit moineau chéri.
Je sonne, le médecin content de me retrouver prends tout le temps pour me poser des questions sur Alger : oui, je t'ai ramené les journaux tiens les voilà et subitement je l'interromps en lui coupant la parole ; s'il te plaît montre le moi, j'ai hâte de le revoir.
<o:p> </o:p>Sans se retourner, d'un geste il m'indique un coin de son jardin.
Je le regarde sans rien comprendre, non mais je te parle de mon moineau et là , il me remontre le même coin.
<o:p> </o:p><o:p> </o:p>Je le regarde une seconde fois en voulant lui dire mais que veux-tu me faire comprendre ?
<o:p> </o:p>Les yeux baissés, il m'annonce que mon moineau est enterré dans ce coin.
Mais comment ? Il m'explique que le moineau a complètement déprimé depuis mon départ et qu'il refusait de s'alimenter et de bouger.
Au bout de trois jours, il est mort. Il l'a enterré dans son jardin et il a mis par -dessus une brindille le bandage qu'il avait.
<o:p> </o:p><o:p> </o:p>Je suis rentrée à la maison et j'ai pleuré comme on pleurerait un être cher.
<o:p> </o:p>Des jours au lit et l'envie de partir de cette maison qui ne signifie plus rien.
Je n'ai jamais eu le courage de me recueillir sur sa tombe.
<o:p> </o:p>Mais je voudrais, à travers ces mots lui dire qu'il a égayé ma vie comme un rayon de soleil. Au moment où je vivais le calvaire dans mon couple, il m'apportait un peu de bonheur que j'ai du mal à trouver chez les humains.
Comme les prisonniers de Tazmamart toutes proportions gardées, bien entendu - qui s'extasiaient devant un moineau, je n'oublierais jamais ses gazouillements, ses coups de becs et son attachement à moi et moi à lui.
Dors en paix moineau, je ne t'oublierai jamais.
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jolie histoire;un peu triste.c'est pas un moineau c'est un petit chien!domestique un oiseau, ehbien, chapeau;moi j'ai eu il y a longtemps une perruche qui me boudait jusqu'a ce que je lui chante"lavie en rose" et la c'etait la metamorphose elle deveenait autre chose, trés gaie. c'est intelligen un oiseau;