• Alger étouffe…..Alger se meurt……

                                    Alger étouffe.....Alger se meurt......
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    Alger la belle, Alger la blanche immuable dans son écrin bleu qu'est sa magnifique baie. Témoin suprême de l'art byzantin, arabisance, baroque, classique.....sa beauté tient aussi bien à son site paradisiaque sur les collines que par la présence impalpable de ses anciens habitants qui ont fait son histoire. Cette mystérieuse présence est aussi le charme dont l'ont enveloppée les légendes populaires ainsi que les artistes et poètes.

     

    Alger, la plus grande ville en Algérie à travers un long parcours, est devenue la capitale politique, économique, administrative et intellectuelle.
     
    Alger bénéficie de  la prééminence incontestée dans le domaine politique de même qu'elle abrite tous les sièges sociaux des principaux bureaux du gouvernement, des grandes banques, des compagnies ainsi que  les sociétés d'affaires et les Ambassades. Sa dominance est également marquée dans la sphère intellectuelle quoiqu'il y ait des universités partout dans le pays. C'est aussi le centre des affaires administratives bien que les fonctionnaires régionaux, les walis, exercent des pouvoirs considérables. Dans le domaine économique, c'est également le principal centre car elle a le rôle national et régional puisque son influence est la plus étendue dans la distribution des produits importés et le flux des échanges internationaux.
    Parce qu'elle concentre la richesse produite et possédée : biens et services, commerces, recherche et innovation, activités à haute technologie, développement de l'économie et de la connaissance, Alger draine un flux considérable de visiteurs tous les jours. Ils viennent de tous les coins du pays par trains, par avions, par cars, par bus, par taxis par camions, par voitures...... ils encombrent la ville, particulièrement le dimanche et mardi, avec leur pollution sonore ils rajoutent le monoxyde de carbone de leurs moteurs à une pollution visible sur les façades encrassées.
     Alger a atteint le seuil de saturation.
     Au lendemain de l'indépendance sa forte demande d'emplois, générateurs de vaste flux de populations rurales, a crée une grave crise de logement et un urbanisme sauvage des poches périphériques ou se niche l'habitat précaire et illicite. Ces coins excentrés accrochés à des terrains sans la moindre infrastructure sont menacés de tous les risques naturels. C'est le cas des hauteurs de Bab El Oued. La continuelle urbanisation anarchique a pris de grandes libertés allant jusqu'à s'installer dans les lits d'oued !
    Il serait temps de désengorger Alger.
    Ce n'est pas la création de villes nouvelles qui desserrera la pression sur la capitale.
    Il faut une métropolisation des grandes villes existantes. D'ailleurs la ville de Bouzghoul qui fut investie de l'ambition d'équilibre graduel des effets attractifs exercés par la capitale est aujourd'hui presque à l'état d'abandon tandis que des petits commerces de toutes sortes foisonnent autour, dans la perceptive de vivre au crochet de la nouvelle ville.
     Même constat pour la ville nouvelle de Sidi-Abdellah, outre l'agression à l'esthétique de la nature et de l'environnement, ce projet aux ambitions démesurées ne présente pas les chances pour se réaliser de manière orchestrée et conforme aux objectifs et à l'esprit d'une ville nouvelle.
     L'Algérie entière est en permanence un immense chantier parce que les chantiers publics et privés  mettent un temps infini pour s'achever. Beaucoup de nos enfants naissent et grandissent dans la culture de ce qui est inachevé et qui inspire si peu le « beau » !
    <o:p> </o:p>Il faudrait une politique de la ville qui améliorerait la qualité de vie en milieu urbain par la maitrise et l'organisation de la croissance, la promotion des zones urbaines par la réduction du déficit en équipement, la diffusion et le renforcement du service public, l'amélioration de l'accès aux structures de la santé, de la culture, de sport, de détente et de déplacement, la mise en place de normes et repères pour l'insertion des actions dans la cohérence globale du fonctionnement de la ville. Plus besoin pour le citoyen de se tourner vers la capitale pour le moindre tracas.
    Un système hiérarchisé ferait d'Alger une métropole internationale et les villes principales, Oran, Constantine, Annaba, Sétif et Tlemcen des métropoles de niveau national avec des fonctions internationales tout en étant un réseau de pôles régionaux.
    A moins de donner une vocation spécifique à chaque ville, à l'instar de nos voisins Marocains, dont Rabat est la capitale politique, Casablanca la capitale économique, Fez la capitale religieuse, Marrakech le pôle touristique etc.....
    <o:p> </o:p>Reste que la réussite du desserrement des pressions exercées sur la capitale est possible, elle dépendra d'une démarche cohérente et planifiée pour une amélioration du cadre et de la qualité de la vie.
    <o:p> </o:p>

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