• L'apothicaire.. " De Milihane"

     L'apothicaire..
    « le pharmacien n'est plus ce qu'il était.. » voila ce que dise beaucoup d'entre vous. En Algérie, l'image du ‘vendeur' sans foi ni loi lui colle désormais a la peau, et pourtant connaissez vous le rôle du pharmacien d'officine ??? je précise parce que dans cette écris c'est de lui qu'il s'agit. Avant d'entamer mon récit, je me permets un petit rappel historique. Les apothicaires étaient les précurseurs des pharmaciens, ils préparaient habillement les médicaments et les drogues. Apothicaire vient du latin ‘apothicarus' qui signifie boutiquier, cela correspondait aux pratiques du 18 eme et 19 eme siècles, ou la ‘boutique' était l'élément qui différenciait l'apothicaire du charlatan de passage. Médecine et pharmacie sont très longtemps confondues, le médecin préparait et prescrivait le médicament. La pharmacie se sépare peu à peu de la médecine débute du 12 eme siècle avec l'officialisation des études médicales, libérant ainsi le médecin d'une tache (préparation de médicament) devenant trop contraignante dans l'exercice de sa profession. La formation de l'apothicaire au moyen âge, consistait au long apprentissage de tour de main nécessaire à la réussite d'une préparation. Apres 10 ans d'apprentissage, l'élève accède a ‘la maitrise' et cela a la suite de multiples épreuves dont la confection d'un ‘chef d'œuvre'. Au fil des années les responsabilités de l'apothicaire se voient accroitre, on citera par exemple la détention de drogues rares et prestigieuse, il verra ainsi sont statut s'élever à la fin du 15 eme siècle ou il est considéré comme un notable. Ce n'est qu'en 1777, que le statut de pharmacien est confirmé, il a ainsi l'exclusivité de la préparation, de la détention ; et de la vente du médicament. Le rôle du pharmacien dans une officine ne s'arrête pas à la délivrance des médicaments sur l'ordonnance, il associe a cette acte en plus du conseil : une analyse complète de la prescription et cela afin de déceler d'éventuels interactions médicamenteuse ou contres indications, pour cela il se doit au même titre que le médecin de faire son interrogatoire : femme enceinte, pathologies diverses, ou traitements en court... autant d'informations qui permette de suivre des malades qui sont de plus en plus nombreux a pratiqué l'automédication. En cas d'erreur de la part du médecin, il peut refuser de délivrer le médicament, il peut également modifier les posologies, avec l'accord préalable du médecin. Le pharmacien est le dernier chainon de la prescription médicale. Responsable du médicament qu'il délivre, il sait parfaitement qu'un médicament mal pris, peut entraver la guérison du malade. Quand le pharmacien insiste pour donner un traitement en entier, non, ce n'est pas pour vendre deux boites d'Amoxicilline au lieu d'une, un traitement antibiotique mal pris à de grave conséquence. C'est également le cas de certains adjuvent de traitement, qui sont parfois nécessaire pour une guérison totale, non, il ne veut pas vous vendre non plus la protection solaire pour se faire 1000 da, c'est juste qu'elle est indispensable lors de la prise de certain médicament. Arrêtons donc ces tergiversations concernant cette profession, ce n'est pas parce que certain n'ont pas de conscience dans l'exercice de leur fonction, qu'il faut remettre en cause l'existence de cette exercice !!! Je ne suis pas là pour juger mes confrères, je veux juste dissiper un tant soit peu le film qui la ternie.. Je vais finir en vous disant que je suis triste de constater qu'on réduit au statut de ‘‘vendeur'', celui qui au temps de LouisV fabriquait de ses main habile les remèdes curatifs qu'on disait « divin »....

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